samedi 27 août 2011

Islam et orientalisme (13/26)





Dans le billet précédent, nous avons vu quelques textes du Coran et du Nouveau Testament qui montrent la position de chacune des deux religions (musulmane et chrétienne) par rapport à la science.

Aujourd'hui, nous nous intéresserons à quelques moments de l'histoire qui montrent le comportement de chacune de ces deux religions avec la science.

Concernant l'histoire de l'islam, nous commençons par la bataille de Badr. 

Après cette première confrontation avec les Quraychites, le prophète Mohammad (PBSL) tint un conseil avec ses compagnons pour délibérer sur le sort des prisonniers de guerre. Il fut décidé de leur rendre leur liberté moyennant une rançon en espèce. Pour ceux d'entre eux qui savaient lire et écrire et qui n'avaient pas les moyens de payer cette rançon, une autre mesure fut prise. Chacun deux devaient apprendre à dix jeunes musulmans à lire et à écrire pour racheter sa liberté.

Par cette décision, non seulement l'islam nous enseigne que tout ne se règle pas par des solutions matérielles et lucratives, mais ils nous met face à l'essentiel de ce que nous devrions rechercher : c-à-d de nous élever au dessus des convoitises de ce monde. La science, que favorisait le prophète (PBSL) par cette décision, est de ce fait, le meilleur moyen d'atteindre ce but sublime.

Les premières écoles coraniques, appelées "Katatib" (pluriel de "Koutâb"), ont vu le jour sous le califat de Omar Ibn El Khattab. Les enfants y apprenaient essentiellement le Coran, mais ils apprenaient aussi à lire et à écrire. L'enseignement était assuré par des enseignants à l'exemple de Amer Ibn Abd Allah El Khouza'i "عامر إبن عبد الله الخزاعي " qui étaient rémunérés par le trésor public (dit Bayt El Mal "بيت المال "). Les enfants y allaient deux fois par jour : après la prière de l'aube et après celle de midi. Ils y allaient tous les jours saufs les jeudis et les vendredis (décrétés jours de repos pour les enfants par Omar Ibn El Khattab après son retour de la conquête du Sham "الشام ").

Au VIII ème siècle de l'ère chrétienne, Charlemagne a créé en France ce que l'on a appelé les écoles carolingiennes, qui n'étaient en réalité que des classes réservées exclusivement à la noblesse. S'il avait était vrai que c'est Charlemagne qui a inventé l'école comme il plaît à certains de le prétendre, comment expliquer qu'en 1830, sur 3000 mairies Françaises, 2700 n'avaient pas d'écoles!? En revanche, en Algérie où la tradition de l'enseignement est apparue avec les premiers musulmans, rien qu'à Larba Nath Irathen (un petit patelin) et selon les archives Françaises, il y avaient 46 écoles.

C'est au VIII siècle que les grandes écoles commençaient à s'organiser dans les pays musulmans. A ce sujet, Louis Figuier écrit dans "Vies des savants illustres" ce qui suit:
"Grâce aux califes: El Mansour, Haroun Er Rachid, El Maamoun et plusieurs autres qui aimaient les lettres ou les sciences et les cultivaient eux-mêmes avec distinction, l'école arabe de Baghdad prit un développement rapide et jeta un vif éclat" 
L'école de Baghdad dont il est question ici,  était en fait une université. Il dit ensuite:
"El Maamoun fut un homme éminent. Devenu calife après la mort de son père, il donna comme chef d'état, comme savant et comme homme, des exemples qui furent malheureusement trop peu suivis dans notre occident à la même époque . On cite surtout de lui un trait remarquable, unique dans l'histoire.  Vainqueur dans une guerre qu'il soutenait contre Michel III empereur de  Constantinople, il lui accorda la paix à condition que l'empereur l'autorise à recueillir, pour les faire traduire en arabe,  tous les livres de philosophie non encore traduits qui pouvaient se trouver dans la Grèce. "
Après tout ce que nous venons de relater, comment ose-t-on prétendre que l'islam est une religion qui s'est opposée à la science et à la raison?!

 Source.


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