lundi 9 juillet 2012

Enseignement et développement scientifiques des Arabes

Lorsque les Arabes s'emparèrent de la Perse et de la Syrie, ils y trouvèrent une partie du précieux dépôt de la science grecque. Sous leur influence, les versions syriaques furent traduites en arabe ; les anciens auteurs qui n'avaient pas encore été traduits le furent bientôt, et les études scientifiques et littéraires reçurent une impulsion très vive.

Les Arabes ne se contentèrent pas longtemps de ces traductions ; beaucoup d'entre eux apprirent à lire les anciens auteurs, les Grecs surtout, dans leur propre langue, de même qu'ils devaient apprendre en Espagne, le latin et le castillan. La bibliothèque de l'Escurial contient des dictionnaires arabes-grecs, arabes-latins, arabes-espagnols, qui eurent des musulmans pour auteurs.

Pendant cette première période d'initiation que l'on peut comparer au séjour que l'enfant doit faire au collège pour recevoir le trésor de connaissances accumulé par les générations qui l'ont précédé, la connaissance de l'antiquité gréco-latine formait la base essentielle de l'éducation de tout Arabe instruit. Les Grecs furent donc les premiers maîtres des Arabes, mais ces derniers possédaient trop d'originalité dans la pensée et trop d'ardeur pour pouvoir se contenter longtemps de ce rôle de disciples qui devait suffire à l'Europe pendant tout le moyen âge. Cette première phase de toutes connaissances fut franchie bientôt.

L'ardeur qu'ils apportèrent dans l'étude est véritablement frappante, et si, sous ce point de vue, plusieurs peuples les ont égalés, il n'en est pas peut-être qui les ait surpassés. Lorsqu'ils s'emparaient d'une ville, leur premier soin était d'y fonder une mosquée et une école. Dans les grands centres, ces écoles étaient toujours nombreuses ; Benjamin de Toulède, mort en 1173, raconte en avoir vu vingt à Alexandrie.

Indépendamment des simples écoles pour l'enseignement, les grandes cités telles que Bagdad, le Caire, Tolède, Cordoue, etc., possédaient des universités munies de laboratoires, d'observatoires, de riches bibliothèques, en un mot, de tout le matériel nécessaire aux recherches scientifiques. L'Espagne, seule, avait soixante-dix bibliothèques publiques. Celle du khalife El Hakem II, à Cordoue, contenait, d'après les auteurs arabes, six cent mille volumes, dont quarante quatre pour le catalogue seulement. On a fait justement remarquer à ce propos que, quatre cent ans plus tard, Charles le Sage ne put réunir, dans la bibliothèque royale de France, plus de neuf cent volumes, sur lesquels un tiers à peine n'étaient pas consacrés à la théologie.


"La civilisation des Arabes"

lundi 2 juillet 2012

Le prophète de l'Islam, pourquoi étudier sa vie?




L'histoire a connu d'innombrables cas de rois, de savants, de pieux et de sages personnages éminents, dont la vie fournit les meilleurs exemples à suivre. Pourquoi étudier la vie de Muhammad, un homme comme les autres, alors qu'il est mort il y a près de quinze siècles, qu'entre-temps, la science a fait d'incroyables progrès, et que les circonstances, les conceptions mêmes de notre vie sont profondément transformées?