mardi 30 août 2011

Islam et orientalisme (14/26)




Nous nous sommes intéressés dans le billet précédent à certains faits de l'histoire qui montrent qu'un élan de civilisation s'est transmis chez les musulmans de génération en génération depuis le prophète Mohammad (PBSL). D'ailleurs, un bon nombre d'orientalistes,  tels que John William Draper, Thomas Arnold et Alfred Guillaume, attestent de cette vérité historique.  

Nous avons aussi démontré comment l'islam et la raison ont fait bon ménage à travers l'histoire contrairement à ce que prétendent certains orientalistes. 

Aujourd'hui, nous nous intéresserons au cheminement du christianisme, incarné par l'église de Rome dont les adeptes ne manquent pas une occasion pour accuser l'islam de s'être opposé à la science, tentant ainsi de donner du crédit à une thèse orientaliste qui n'a aucun fondement.  On se contentera ici de rapporter des faits historiques et c'est au lecteur de juger. 

Au nom d'une vérité absolue proclamée par l'église, disant que le catholicisme était la seule vraie religion et que l'église était une et universelle,  aucune liberté de culte ou de conscience n'était tolérée. A partir de là, tous les moyens ont été mis en oeuvre pour combattre l'hérésie.

C'est ainsi qu'en mars 1199, le pape Innocent III, qui traitait le prophète Mohammad (PBSL) d'antéchrist, publie la bulle "vergentis in senium" qui institue une procédure de lutte contre les hérétiques. C'est le début de l'inquisition

Tout ce qui allait à l'encontre des préceptes de l'église ne pouvait provenir que du diable et devait être réprimé avec la plus grande rigueur.  C'est en vertu de cela que le premier réformateur chrétien Jan Hus, un moine tchèque qui avait contesté le pouvoir et la dérive de l'église, fut accusé d'hérésie, frappé d'excommunication en 1411 et mort sur le bûcher en 1415.  La légende rapporte qu'avant sa mort il aurait dit: "Aujourd'hui vous rôtissez un oie (le mot Hus signifie oie en tchèque) mais demain un cygne viendra vous chanter une autre chanson". Et effectivement, cent ans plus tard, c'est Martin Luther de l'ordre des augustins, qui rédige ses thèses contre l'église. 

En 1522, Venise devient une ville ouverte qui conteste la primauté de Rome. C'est aussi un centre d'édition majeur. Des millions de livres s'y impriment et s'y vendent et avec les livres, de nouvelles idées commencent à se répandre; ce qui ne pouvait qu'attirer les foudres de l'église. 

A la même période à l'université de Padoue, qui devient un siège de la libre pensée et de la liberté intellectuelle, on commençait à pratiquer la dissection des cadavres. Comme cela allait à l'encontre des préceptes fondamentaux de l'église, ce qui était alors aperçu comme la naissances de la science moderne, n'était pour l'église qu'une oeuvre du diable. 

Gian Pietro Carafa, archevêque de Naple et cardinal en 1536, prend le problème à coeur. Devenu pape  le 23 mai 1555 sous le nom de Paul IV, il introduit l'inquisition en Italie et publie l'Index Librorum Prohibitorum en 1559. Il s'agit d'une liste d'ouvrages que les catholiques romains n'étaient pas autorisés à lire parce que jugés pernicieux. Cet index était renouvelé régulièrement et, il est important de le noter,  il n'a pris fin que le 14 juin 1966!  

Parmi les écrivains célèbres dont les oeuvres ont figuré dans cet index et qui ont fait partie de l'histoire moderne, on peut citer: Denis Diderot, Pierre Larousse ou encore Victor Hugo. Sans oublier que, concernant l'édition de livres, il y a toujours  eu au sein de l'église toute une procédure de censure avec le fameux imprimi potest (peut être imprimé), nihil obstat (rien ne s'y oppose) et bien sûr l'imprimatur (qu'il soit imprimé). 

Après ce que nous venons de citer, on ne peut que se demander comment on a pu oublier un passé aussi obscur pour s'acharner sur l'islam et le traiter d'ennemi de la science?!

samedi 27 août 2011

Islam et orientalisme (13/26)





Dans le billet précédent, nous avons vu quelques textes du Coran et du Nouveau Testament qui montrent la position de chacune des deux religions (musulmane et chrétienne) par rapport à la science.

Aujourd'hui, nous nous intéresserons à quelques moments de l'histoire qui montrent le comportement de chacune de ces deux religions avec la science.

Concernant l'histoire de l'islam, nous commençons par la bataille de Badr. 

Après cette première confrontation avec les Quraychites, le prophète Mohammad (PBSL) tint un conseil avec ses compagnons pour délibérer sur le sort des prisonniers de guerre. Il fut décidé de leur rendre leur liberté moyennant une rançon en espèce. Pour ceux d'entre eux qui savaient lire et écrire et qui n'avaient pas les moyens de payer cette rançon, une autre mesure fut prise. Chacun deux devaient apprendre à dix jeunes musulmans à lire et à écrire pour racheter sa liberté.

Par cette décision, non seulement l'islam nous enseigne que tout ne se règle pas par des solutions matérielles et lucratives, mais ils nous met face à l'essentiel de ce que nous devrions rechercher : c-à-d de nous élever au dessus des convoitises de ce monde. La science, que favorisait le prophète (PBSL) par cette décision, est de ce fait, le meilleur moyen d'atteindre ce but sublime.

Les premières écoles coraniques, appelées "Katatib" (pluriel de "Koutâb"), ont vu le jour sous le califat de Omar Ibn El Khattab. Les enfants y apprenaient essentiellement le Coran, mais ils apprenaient aussi à lire et à écrire. L'enseignement était assuré par des enseignants à l'exemple de Amer Ibn Abd Allah El Khouza'i "عامر إبن عبد الله الخزاعي " qui étaient rémunérés par le trésor public (dit Bayt El Mal "بيت المال "). Les enfants y allaient deux fois par jour : après la prière de l'aube et après celle de midi. Ils y allaient tous les jours saufs les jeudis et les vendredis (décrétés jours de repos pour les enfants par Omar Ibn El Khattab après son retour de la conquête du Sham "الشام ").

Au VIII ème siècle de l'ère chrétienne, Charlemagne a créé en France ce que l'on a appelé les écoles carolingiennes, qui n'étaient en réalité que des classes réservées exclusivement à la noblesse. S'il avait était vrai que c'est Charlemagne qui a inventé l'école comme il plaît à certains de le prétendre, comment expliquer qu'en 1830, sur 3000 mairies Françaises, 2700 n'avaient pas d'écoles!? En revanche, en Algérie où la tradition de l'enseignement est apparue avec les premiers musulmans, rien qu'à Larba Nath Irathen (un petit patelin) et selon les archives Françaises, il y avaient 46 écoles.

C'est au VIII siècle que les grandes écoles commençaient à s'organiser dans les pays musulmans. A ce sujet, Louis Figuier écrit dans "Vies des savants illustres" ce qui suit:
"Grâce aux califes: El Mansour, Haroun Er Rachid, El Maamoun et plusieurs autres qui aimaient les lettres ou les sciences et les cultivaient eux-mêmes avec distinction, l'école arabe de Baghdad prit un développement rapide et jeta un vif éclat" 
L'école de Baghdad dont il est question ici,  était en fait une université. Il dit ensuite:
"El Maamoun fut un homme éminent. Devenu calife après la mort de son père, il donna comme chef d'état, comme savant et comme homme, des exemples qui furent malheureusement trop peu suivis dans notre occident à la même époque . On cite surtout de lui un trait remarquable, unique dans l'histoire.  Vainqueur dans une guerre qu'il soutenait contre Michel III empereur de  Constantinople, il lui accorda la paix à condition que l'empereur l'autorise à recueillir, pour les faire traduire en arabe,  tous les livres de philosophie non encore traduits qui pouvaient se trouver dans la Grèce. "
Après tout ce que nous venons de relater, comment ose-t-on prétendre que l'islam est une religion qui s'est opposée à la science et à la raison?!

 Source.


vendredi 26 août 2011

Islam et orientalisme (12/26)





L'islam est il une religion qui combat la science et l'esprit? A croire les orientalistes que nous avons cités dans le billet précédent: oui. Mais qu'en est il réellement?

Tout d'abord, à ceux qui accusent l'islam injustement, sachez que le premier verset révélé au prophète Mohammad (PBSL) dans la grotte de Hîraâ dit:
"Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé" Coran 96:01.
Dieu déclare que ceux qui détiennent la science sont supérieurs à ceux qui ne l'a détiennent pas. Il dit dans sourate Az-Zumar: 
"Dis : "Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?" Seuls les doués d'intelligence se rappellent" Coran 39:09.
Il déclare également que c'est par la science qu'Il élève les uns par rapport aux autres. Il dit dans sourate Al-Mujadalah:
"Dieu élèvera en degrés ceux d'entre vous qui auront cru et ceux qui auront reçu le savoir. Dieu est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites." Coran 58:11.

Dans sourate Fatir, le Coran nous enseigne que la science est source de crainte et de piété. Dieu dit :

"Parmi Ses serviteurs, seuls les savants craignent Dieu. Dieu est, certes, Puissant et Pardonneur." Coran 35:28.

Par ailleurs, l'islam fait de la réflexion et de la méditation des moyens de connaître Dieu. Dieu dit dans sourate Al-Imran:
"190. En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l'alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d'intelligence, 191. qui, debout, assis, couchés sur leurs còtés, invoquent Dieu et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : "Notre Seigneur ! Tu n'as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Garde-nous du châtiment du Feu." Coran 03:190-191.

Dieu a même fait de la méditation une obligation religieuse. Il dit dans sourate Yunus:
"Dis : "Regardez ce qui est dans les cieux et sur la terre". Mais ni les preuves ni les avertisseurs (prophètes) ne suffisent à des gens qui ne croient pas." Coran 10:101.

Dans le même esprit, le prophète Mohammad (PBSL) a dit:
"Celui qui prend une route à la recherche d'une science, Dieu lui facilite une voie vers le paradis"

Il a dit aussi:
"Ce bas monde est maudit et tout ce qui contient est maudit sauf l'évocation de Dieu et ce qui s'en suit, de même qu'un savant ou un étudiant"

A l'inverse, on peut lire dans le Nouveau Testament, dans la première épître de Paul aux Corinthiens au chapitre 1, verset 27:
"1.27 Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;"

On peut aussi lire au chapitre 3, verset 18:
"3.18 Que nul ne s'abuse lui-même: si quelqu'un parmi vous pense être sage selon ce siècle, qu'il devienne fou, afin de devenir sage. 3.19 Car la sagesse de ce monde est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit: Il prend les sages dans leur ruse. 3.20 Et encore: Le Seigneur connaît les pensées des sages, Il sait qu'elles sont vaines. 3.21 Que personne donc ne mette sa gloire dans des hommes; car tout est à vous,"

Et dans son épître Collossiens, il dit: 
"2.8 Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s'appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ. 2.9 Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité." 

Ceci est une première comparaison entre les textes du Coran et ceux du Nouveau Testament. Ce qui nous choque est que ceux qui accusent l'islam d'être une religion qui va à l'encontre de la science et de la raison, oublient tous ces textes du Nouveau Testament qui incriminent la science et ceux qui l'aiment.

Ceci nous pousse à poser la question suivante: Quelles sont les réelles motivations de ceux qui ont avancé pareilles thèses et quel en est leur intérêt? 






Islam et orientalisme (11/26)




"L'islam a combattu la science et la philosophie". Ce sont là les paroles de l'écrivain, philologue, philosophe, historien et orientaliste Français Joseph Ernest Renan, extraites de son livre :"L'islamisme et la science". Il dit aussi:
"L'islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile, c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à toute recherche rationnelle, pour le mettre en face à une éternelle tautologie: Dieu est Dieu."
Une tautologie étant, selon le dictionnaire Littré, "un vice d'élocution par lequel on redit toujours la même chose".

Des propos similaires  appuyant une thèse qui dit que l'islam s'est toujours opposé à la science et à la raison, ont été émis par l'orientaliste Britannique William Gifford Palgrave qui voyait que, plus le Coran disparaissait du paysage arabe, plus les Arabes empruntaient la voie de la civilisation. Une civilisation à laquelle seuls Mohammad et son Coran faisaient obstacle.

Lord Evelyn Baring Cromer, diplomate Britannique et évangéliste de premier ordre, était d'avis que l'islam est une religion qui s'oppose à la civilisation, qu'il n'était valable que pour un milieu primitif tel que celui des Arabes à l'époque de la révélation et que les musulmans n'avaient d'autre alternative que de rejeter et le Coran et ses enseignements s'ils aspiraient à évoluer un jour. 

Dans son livre "l'Orientalisme", Edward Said rapporte les propos du grand Ecossais William Muir qui était aux côtés de  l'évangéliste Allemand Gottlieb Pfander (l'une des figures de proue de l'évangélisation en Inde durant la grande époque coloniale). Il disait:
"L'épée de Mahomet et le Coran sont les plus grands ennemis de la civilisation, de la liberté et de la vérité que le monde aie connu jusqu'à présent"
Nous sommes là face à une thèse qui a beaucoup d'implications. Elle réduit l'islam en une doctrine qui prône l'ignorance et qui s'oppose à l'esprit, mais elle a surtout rendu légitime la colonisation des pays musulmans par les grandes puissances coloniales du 18 ème et du 19 ème siècles.  Elle vend la colonisation au rang d'action salvatrice. C'est aussi une thèse qui fait abstraction d'une partie de l'histoire de l'humanité. Elle occulte une époque où le monde de la science et du raffinement parlait Arabe. 

Le problème avec tous ces mensonges est que même l'église, avec son lourd passé inquisiteur, fait preuve d'amnésie à ce sujet et se mêle au jeu.

Le 12 Septembre 2006, Benoît XVI, alias Joseph Ratzinger, un inquisiteur du XXI siècle (puisque avant d'être élu Pape, il était préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi qui n'est autre que l'institution qui a remplacé l'inquisition) tient un discours à l'Université de Ratisbonne en Allemagne intitulé :"Foi, Raisons et Université souvenirs et réflexions" où il se permet de fustiger le prophète (PBSL), traitant aussi l'islam d'une religion qui prône la violence et utilisant pour se faire, des arguments de Manuel Paléologue II où ce dernier dit: "Ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu".

Nous sommes donc face à un tissu de mensonges qui vise à montrer l'islam sous un habit qui n'a jamais était le sien. 



mercredi 24 août 2011

Islam et orientalisme (10/26)




Dans le billet précédent, nous nous sommes arrêtés au changement qu'a subi le christianisme après Jésus (que la paix soit sur lui), essentiellement sous l'action de Paul de Tarse.

Le dogme du Dieu Unique est remplacé par celui de la trinité c-à-d un Dieu Unique en trois personnes : Père, Fils et Esprit Saint (entités égales et participantes à une même essence). Et la religion se retrouve entre les mains d'hommes qui se voient investis d'un pouvoir divin, qui fait d'eux des "ministres de Dieu" et qui en vertu de ce pouvoir, ont pleine autorité quant à décider de qui est de la foi chrétienne de ce qui n'est pas. A l'image de Irénée de Lyon , évêque du II siècle, qui décide en l'an 170 de l'ère chrétienne, que seuls les évangiles de Matthieu, de Marc, de Luc et de Jean sont canoniques!

Où est l'évangile de Jésus (que la paix soit sur lui)? Pourquoi l'évangile de Bernabé qui va à l'encontre de la trinité et l'évangile de Judas qui présente une thèse toute autre de la trahison de Judas sont ils déclarés apocryphes? Pas de réponse, si ce n'est qu'ils ne servent pas les intérêts d'une minorité qui veut asseoir un pouvoir théocratique au nom de Dieu.

Finalement. Quand on analyse bien le cheminement du judaïsme et du christianisme, on se rencontre tout de suite qu'il ne s'agit qu'une reprise des vieux mythes de l'antiquité.

Les juifs ont un panthéon de divinités invisibles qui concurrencent Dieu l'Eternel dans les cérémonies religieuses et comme le démontre Iosif Kryvelev dans son livre "Du sens des évangiles", la trinité chrétienne semble avoir était importée des vielles religions d'Asie,  puisque le tricéphale représentant le Père, le Fils et le Saint Esprit n'est qu'une reproduction de la Trimurti hindouiste représentant les dieux: Brahmâ, Vichnou et Shiva, et le symbolisme qui entoure les quatre apôtres représentant Matthieu avec la figure de l'ange, Jean avec celle de l'aigle, Luc avec celle du boeuf et Marc avec celle du lion n'est qu'une reproduction de l'image d'Anubis dans la mythologie égyptienne.

Attention, il ne s'agit pas là d'une thèse fabriquée de toute pièce. Franz Griese, théologien allemand, déclare  dans son livre :"La désillusion d'un sacerdote", après avoir soumis la bible chrétienne à une étude critique, que sur 89 chapitres composant les quatre évangiles, 80 d'entre eux ne sont qu'une reprise de la vies et des enseignements de Krishna et de Bouddha.

Tout ceci nous renvoie à ce que disait Othmane Ibn Affân:"Le voleur aimerait bien que tout le monde devienne voleur comme lui afin qu'il ne soit plus montrer du doigt". 

C'est dans cet état que se retrouvent nos orientalistes.  Eux qui n'ont gardé des religions de Moïse et de Jésus (que la paix soit sur eux) que leurs noms, aimeraient bien faire croire que l'islam ne jouit d'aucune authenticité. Ce qui va conditionner l'esprit de toute personne cherchant à se documenter sur l'islam, car toute étude objective de l'islam et des enseignements de son prophète (PBSL) ne peut aboutir qu'à la conclusion d'Alphonse De Lamartine qui a dit :"L'islam est un christianisme purifié". Ce qui implique que Mohammad (PBSL) est bel est bien prophète, que le coran provient de la même source d'où proviennent la torah et  l'évangile et que l'islam n'est qu'un retour aux sources pures du monothéisme. 

lundi 22 août 2011

Islam et orientalisme (9/26)




Dans le billet précédent, nous nous sommes intéressés, de manière sommaire, à l'argumentation de Patricia Crone et de Michael Cook, qui tentent à prouver que l'islam n'est qu'une imitation du judaïsme et du christianisme. 

Nous rappelons ici que, face à cette thèse, nous ne sommes plus dans une logique d'analyse car, somme toute faite, il n'y a absolument rien à analyser, mais nous sommes plutôt à la recherche d'un mobile: qu'est ce qui peut bien motiver ces orientalistes à vouloir démontrer qu'à l'époque du prophète Mohammad (PBSL), l'islam n'existait pas et qu'il n'a pris forme qu'à l'époque de Abd El Malik Ibn Marwan, soit 53 ans après la mort du prophète (PBSL)?

Avant de répondre à cela, il nous faudrait avoir une idée sur le cheminement du judaïsme et du christianisme après la disparition de leurs prophètes respectifs: Moïse et Jésus (que la paix soit sur eux). 

Sachez qu'après Moïse (que la paix soit sur lui), les hébreux vont carrément se détourner du monothéisme. Il vont devenir païens. Ils s'adonneront au molochisme et sacrifieront leurs premiers nés en les jetant  dans un brasier en l'honneur de Moloch (une divinité anciennement adorée par les ammonites, une ethnie canaanéenne). Ceux que le livre des psaumes condamne avec véhémence au chapitre 106:
"106.35 Ils se mêlèrent avec les nations, Et ils apprirent leurs oeuvres. 106.36 Ils servirent leurs idoles, Qui furent pour eux un piège; 106.37 Ils sacrifièrent leurs fils Et leurs filles aux idoles, 106.38 Ils répandirent le sang innocent, Le sang de leurs fils et de leurs filles, Qu'ils sacrifièrent aux idoles de Canaan, Et le pays fut profané par des meurtres."  
Mais en plus  de ces pratiques sanguinaires qui semblent avoir trouvé un assentiment inné chez les juifs et que Gustave Tridon relate si bien dans son livre  "Du Molochisme juif", il y a eu une déformation perverse et immorale de la religion de Moïse (que la paix soit sur lui): Dieu l'Eternel devient une entité qui s'inspire des enfants d'Israel puisqu'Il s'abaisse à lire le talmud en se tenant debout comme le rapporte une maxime du talmud, car tel est -selon cette maxime- son respect pour ce livre. 

Mieux encore, Dieu devient une entité à qui il plairait d'être bénie par un rabbin comme le rapporte une autre maxime du talmud!

Chez les chrétiens, c'est Paul de Tarse, grand persécuteur des premiers disciples de Jésus (que la paix soit sur lui) et issu des pharisiens (des marchands du Temple condamnés par Jésus (que la paix soit sur lui) lui même), qui devient, on ne sait par quel moyen, la figure emblématique du christianisme. Un christianisme bien différent de celui de Jésus (que la paix soit sur lui). 

Nous pouvons même dire que c'est Paul de Tarse, ex-ennemi juré du Christ (que la paix soit sur lui), qui va redéfinir le christianisme et son dogme et lui donner l'aspect que nous le lui connaissons actuellement. Un christianisme que le Christ (que la paix soit sur lui) lui même ne reconnaîtrait pas s'il était ressuscité.


dimanche 21 août 2011

Islam et orientalisme (8/26)





L'islam n'est qu'une imitation de la religion juive et par extension de la religion chrétienne. Il s'agit là d'une thèse soutenue par bon nombre d'orientalistes. Mais cette thèse est d'une absurdité telle, qu'elle va elle même nous servir d'antithèse, parce qu'il ne s'agit plus d'étudier les arguments qui la composent d'une manière critique mais d'essayer de trouver ce qui motive des intellectuels à sombrer ainsi dans le ridicule.

Dans le précédent billet, nous avons commencé par parler des hagaréniens (adaptes de l'hagarisme), ce qui nous a amené à parler des nazaréens, un groupe d'hérétiques par lequel on a tenté d'expliquer l'origine de l'islam dans le but de démontrer que l'islam n'est qu'une reprise des anciennes coutumes juives et chrétiennes. Alors quel rapport peut il y avoir entre les nazaréens et l'islam pour que des orientalistes aient pu conclure que les premiers musulmans étaient des anciens nazaréens (donc une ethnie d'origine juive)?

Signalons au passage que  nous ne parlons pas ici des premiers chrétiens nazaréens ou nazôréens en référence à Jésus de Nazareth (que la paix soit sur lui), mais d'un groupe qui a existé entre le I er et le VII siècle de l'ère chrétienne et que certains assimilent aux hagaréniens dont nous avons parlés dans le billet précédent.

La démarche de Patricia Crone et de Michael Cook, qui se réclament d'un orientalisme dit "scientifique" est  toute simple. Elle consiste en un premier temps à établir un lien entre le sens du mot nazaréen que portait une ethnie originaire du village d'Ançari près d'Alep en Syrie et celui du mot "Ançar" que portait les premiers musulmans de Médine. Les nazaréens, selon les sources orientalistes s'identifient comme les "secoureurs de Dieu" ou "alliés de Dieu" ce qui se traduit en arabe par : Ançar Allah "أنصار الله ", et les premiers musulmans de Médine étaient appelés Ançar, ce qui se traduit par : supporters ou aides.

En un deuxième temps, on va jouer sur la linguistique en faisant un rapprochement entre les racines des deux mots: "Nazr " pour nazaréens et "naçr" pour ançar. A partir de ces deux mot , appartenant à des langues chamito-sémitiques, les deux orientalistes, et après une gymnastique incroyable, vont conclure que ce sont les nazaréens qui, en se convertissant à l'islam, se sont fait appeler ançar. Ce qui fait que les premiers musulmans seraient d'origine juive!

Le problème est que tous ceux qui ont soutenu cette thèse l'ont fait sans donner de détails précis sur l'histoire même des hagaréniens. Par exemple: 

1- Ils ne donnent pas de détails sur les conjonctures qui ont amené les hagaréniens et les nazaréens à fusionner. 

2- Ils n'expliquent pas le cheminement des nazaréens à travers l'histoire ou la manière dont ils se seraient retrouvés à Médine pour adopter finalement l'islam comme religion. 

3- De plus, Patricia Crone et de Michael Cook prétendent puiser ces informations capitales tantôt de vieux écrits juifs, tantôt de vieux écrits coptes, araméens et syriaques d'origines inconnus et que les historiens ont négligés. 

vendredi 19 août 2011

Islam et orientalisme (7/26)




L'islam est il une imitation des deux religions qui l'ont précédé?

Les orientalistes ont avancé bon nombre de théories dans ce sens. Certains, dont le côté fantaisiste dépasse l'entendement, sont allé jusqu'à soutenir avec une argumentation tirée par les cheveux, que l'islam est un dérivé du "Hagarisme" (en référence à Hagar femme d'Ibrahim et mère d'Ismael, paix sur eux) à l'exemple d'une étude faite par deux grands spécialistes de l'orient sous le titre de "Hagarisme, la naissance du monde islamique". 

Cette étude de Patricia Crone et Michael Cook a été publiée en 1977 à la prestigieuse université de Cambridge (dont le sérieux ne fait défaut que quand il s'agit d'islam!!). Elle soutient que l'islam, tel que nous le connaissons actuellement, n'a pris forme que sous le califat de Abd El Malik Ibn Marwan, 5 ème calife omeyyade, qui a gouverné entre 685 et 705 de l'ère chrétienne. C'est à dire quelques 53 ans après la mort du prophète Mohammad (PBSL) et qu'avant cela, il n'y avait pas l'islam mais le Hagarisme "الهاجرية".

Mais alors qui sont les Hagaréniens (les adeptes du hagarisme)? Selon l'encyclopédie théologique de l'abbé Migne , il s'agit d'une secte d'apostats (des hérétiques) qui, vers le VII siècle (la période qui coïncide avec l'avènement de l'islam), ont renoncé  à la loi de l'évangile pour la religion de Mohammad (PBSL). Ils étaient considérés comme des hérétiques parce qu'ils se déclaraient disciples du Christ (que la paix soit sur lui) mais observaient la loi juive,   dans une sorte de syncrétisme (une fusion entre différentes doctrines religieuses) que l'église n'appréciait pas.

Selon les différentes sources chrétiennes se rapportant à cette secte et dont la confusion n'a d'égale que la motivation de leurs auteurs à jeter le discrédit sur l'islam, les hagaréniens, à différentes étapes de l'histoire, vont être assimilés aux ébionites, puis -on ne sait de quelle manière- ils vont fusionner avec les nazaréens. Et c'est à partir des nazaréens "النصارى " (qui sont eux aussi considérés comme un groupe hérétique), que les orientalistes ont commencé à faire le rapprochement avec l'islam. 

Alors quel rapport peut il y avoir entre les nazaréens et l'islam pour que les orientalistes aient pu conclure que les premiers musulmans étaient des anciens nazaréens (qui descendent des hagaréniens et qui tout en se réclamant chrétiens observaient des coutumes exclusivement juives)? 

Les orientalistes ne donnent pratiquement aucun argument, sauf quelques arguments tirés par les cheveux et qui leur ont permis au final de conclure que l'islam, dans sa version originelle, était un ensemble de traditions juives.


mercredi 17 août 2011

Islam et orientalisme (6/26)







Quand on étudie la biographie du prophète Mohammad (PBSL), on ne peut admettre la thèse de l'imposture que nous avons développé dans les articles précédents et que soutiennent beaucoup d'orientalistes. D'ailleurs, après avoir étudié la vie du prophète (PBSL), George Bernard Shaw (prix Nobel de littérature 1925) a dit :
"J'ai étudié cet homme merveilleux qui, à mon avis, est loin d'être un Antéchrist et qui devrait être appelé, le Sauver de l'Humanité" The Genuine Islam, 1936. 
Il en a été de même pour Napoléon Bonaparte qui, dans ses mémoires de Sainte Hélène, ira jusqu'à faire un commentaire sur la biographie qui a été écrite par Voltaire concernant le prophète (PBSL). Il dit:
"Mahomet a été l'objet de sa plus vive critique dans le caractère et dans les moyens. Voltaire, disait l'Empereur, avait ici manqué à l'histoire et au coeur humain. Il prostituait le grand caractère de Mahomet par les intrigues les plus basses. Il faisait agir un grand homme qui avait changé la face du monde, comme le plus vil scélérat, digne au plus du gibet. Il ne travestissait pas moins inconvenablement le grand caractère d'Omar, dont il ne faisait qu'un coupe-jarrets de mélodrame.
Donc, conscient de la fascination qu'exerçait le prophète (PBSL) sur les esprits libres, et toujours dans l'intention de démontrer qu'il n'était qu'un imposteur; certains orientalistes vont adopter une autre stratégie. Plutôt que de le traiter directement d'imposteur, ils vont essayer de le faire passer pour un simple imitateur.

C'est alors qu'une autre thèse va prendre naissance: Mohammad (PBSL) se serait inspirait du judaïsme et du christianisme pour façonner l'islam. L'islam n'est donc qu'une imitation. Il s'agit là d'une thèse qui a été largement répandue, entre autres par Carl Brockelmann

Mais avant de poursuivre, il convient d'abord d'expliquer ce qu'est l'islam, selon un musulman. 

Pour un musulman, l'islam est une restauration du monothéisme pur d'Abraham. D'ailleurs, l'appellation même d'un musulman qui veut dire :"soumis à Dieu", nous vient, selon le Coran, d'Ibrahim (que la paix soit sur lui). Dieu dit dans le verset 78 de Sourate Al Hajj: 
"C'est Lui (Dieu) qui vous a élus; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion, celle de votre père Abraham, lequel vous a déjà nommés "Musulmans" avant (ce Livre) et dans ce (Livre)" Coran 22:78.
Et à l'inverse des juifs qui ont donné à la religion de Moïse (que la paix soit sur lui), le nom de Judaïsme (en référence à la Judée), ou au chrétiens qui se sont fait appeler ainsi en référence au Christ (que la paix soit sur lui), les musulmans ne sont pas des "Mahométans" et l'islam n'est pas le "Mahométisme" comme il plaît à certains orientalistes de le dire.

Mohammad (PBSL) ne s'est rien attribué. Il a clôturé la prophétie par la transmission de la religion de Dieu. Une religion qui s'appelle l'"Islam" et qui signifie: "soumission à Dieu". Ce qui place cette religion au dessus de toute considération ethnique ou géographique. Ce qui nous donne déjà cette notion d'universalité que nous ne trouvons ni dans le judaïsme, ni dans le christianisme. 

Mais sur quoi alors s'appuient certains orientalistes qui prétendent que Mohammad (PBSL) n'a fait que reprendre de vielles traditions juives et chrétiennes pour en faire l'islam? Nous étudierons cela dans les prochains billets incha Allah. 

Source

lundi 15 août 2011

تضامنا مع إخوتنا في سوريا

أربعة عقود كاملة و الشعب السوري يتحمل مختلف أصناف القهر والاستبداد و تسلط الحزب الواحد بعد أن سرقو منه حريته واستعبدوه وأذلوه باسم تحرير الأرض و باسم المقاومة و الممانعة.

مع رياح التغيير التي هبت على الشعوب العربية ، هب الشعب السوري ببطولة نادرة ينادي سلميابالحرية و العدالة و الكرامة للوصول إلى دولة مدنية حديثة على أساس المواطنة الكاملة و الحقوق المتساوية لكل أبناء المجتمع السوري. 

ولكن آلة القمع كانت لشعبنا بالمرصاد، فتساقط شهداء المظاهرات أسبوعا بعدأسبوع إلى أن وصل عدد شهدائنا إلى أكثر من  ١٣٠٠ شهيد بما فيهم ٤٧ طفلا، إضافة إلى آلاف المعتقلين الذين يتعرضون يوميا إلى أشد العذاب. زيادة على مئات المفقودين مع حصار للمدن و اقتحام بالدبابات بحجة تواجد مندسين و سلفيين و مخربين، دون تقديم أي دليل حقيقي واحد، و ذلك لاعادة بناء جدار الخوف الذي زرعه النظام منذ عشرات السنين. 

إن كل الشرفاء في الأرض مدعوون للوقوف إلى جانب الشعب السوري في محنته ودعمه بكل الوسائل للوصول إلى حريته وكرامته. 

اللهم أنصر إخواننا المستضعفين في سوريا و في كل مكان.
اللهم كن معهم يا رب العالمين و ثبت أقدامهم.
اللهم أجبر كسرهم ووفقهم إلى ما تحبه و ترضاه.
اللهم أمين.

Islam et orientalisme (5/26)




Mohammad (PBSL), imposteur et faux prophète!!??

Nous avons démontré dans l'article précédent qu'il s'agit là d'une thèse qui a été fortement soutenue par l'église; sauf qu'il y a eu des penseurs libres qui ont ouvertement soutenu le contraire et qui ont manifesté  leur admiration pour le prophète (PBSL).

Face à cette thèse de l'imposture que ne motive que l'intérêt, voici comment deux grands noms de l'orientalisme, Thomas Carlyle et Irving Washington exposent leurs thèses.

Thomas Carlyle va se référer beaucoup plus à la logique biblique que nulle n'est sensé contester et qui veut que tout faux prophète doit périr avant d'achever son oeuvre. Il dit dans son livre "Les Héros":
"La parole de Mahomet a inspiré les règles de vie de cent quatre-vignts millions d'humains depuis douze siècles. Ces cent quatre-vignts millions d'humains sont des créatures de Dieu tout comme nous. Plus nombreuses sont les créatures de Dieu qui croient en la parole de Mahomet que celles qui croient en tout autre dogme. Pouvons nous raisonnablement tenir pour une simple imposture spirituelle ce pourquoi tant de créatures du Tout Puissant ont vécu et donné leurs vies!? Pour ma part, une telle supposition me paraît absurde. On ne saurait vraiment plus que penser de ce monde où nous vivons, si les impostures y prenaient une telle ampleur et rencontraient un tel succès. Assurément, ce genre de théories est des plus déplorables."
Irving  Washington abordera la chose sous un autre angle. Il jouera beaucoup plus sur le rationnel. Dans son livre "Vie de Mahomet", il commence par se poser la question, dans la page 344, en disant: 

"Maintenant se présente la question: Mahomet était il l'imposteur et hanté que l'on a dit? toutes ses visions et révélations étaient elles autant de mensonges délibérés? Et tout son système est issu de fourberies? "

Puis, après un préambule, Irving Washington va donner sa réponse dans la page 347 et dit:
"Durant la première partie de sa vie, nous ne pouvons apercevoir ce qu'il avait à gagner par l'imposture impie et prodigieuse dont on l'accuse. La fortune? Son mariage avec Khadîja l'avait déjà rendu riche, et pendant les années qui précédèrent sa prétendue vision, il n'avait manifesté aucun désir d'augmenter son avoir. La distinction? Il occupait déjà un rend élevé dans sa ville natale par son intelligence et sa probité. Il était de l'illustre tribu de Qurayche et de la bronche la plus honorée de cette tribu. Le pouvoir? la garde de la Kaâba et avec elle le commandement de la ville sacrée étaient depuis des générations la panache de sa famille et il pouvait, vu sa position et sa fortune, aspirer à ce poste élevé. En essayant de détruire la foi dans laquelle il avait été élevé, il frappait ses avantages à la racine. Sur cette foi reposait l'influence et la dignité de sa famille. L'attaquer c'était s'attirer l'hostilité de ses proches, l'indignation de ses concitoyens, l'horreur et la haine de tous ses compatriotes qui suivaient le culte de la Kaâba"
C'est de cette manière que Irving Washington répond à cette thèse qui dit que Mohammad (PBSL) était un imposteur. 

dimanche 14 août 2011

Islam et orientalisme (4/26)





Mohammad (PBSL) est il un imposteur ? (partie 3)

Dans les deux précédents articles, nous avons essayé de donner le maximum d'arguments discréditant cette thèse (du point de vue d'un musulman), puisés de recherches très sérieuses des Védas, de l'ancien et du nouveau testament. Nous allons maintenant laisser la parole aux orientalistes. 

La thèse de l'imposture de la prophétie du prophète Mohammad (PBSL) a de tout temps était soutenue par les plus hauts dirigeants de l'église. Le pape innocent III traitait ouvertement le prophète (PBSL) d'anti-christ ( المسيح الدجال).  

Côté orientalisme, on peut même dire que l'église a sur-médiatisé les écrits de Carl Brockelmann et de Theodor Nöldeke, qui étaient partisans de cette thèse (qu'ils n'argumentaient jamais d'ailleurs) et a imposé une sorte de blackout sur les écrits de Johann Jacob Reiske  qui, avec tout son savoir, arrivait à peine à trouver du travail en tant que professeur de lycée et imprimait ses livres à compte d'auteur.

Pour avoir une idée plus claire de la connivence qu'il y avait entre l'église et les orientalistes qui s'évertuaient à donner une idée fausse au sujet de l'islam et de son prophète (PBSL),  voyons ce qu'a écrit Voltaire au pape Benoît XIV quand il a écrit sa pièce: "Tragédie de Mahomet" (lui qui a toujours traité le prophète (PBSL) d'imposteur):
"Très haut père. Votre Sainteté voudra bien pardonner la liberté que prend un des plus humbles, mais l'un des plus grands admirateurs de la vertu, de consacrer au chef de la véritable religion un écrit contre le fondateur d'une religion fausse et barbare. A qui pourrais-je plus convenablement adresser la satire de la cruauté et des erreurs d'un faux prophète qu'au vicaire et à l'imitateur d'un Dieu de paix et de vérité? Que votre sainteté, daigne permettre que je mette à ses pieds et le livre et l'auteur. J'ose lui demander sa protection pour l'un , et sa bénédiction pour l'autre. C'est avec ces sentiments d'une profonde vénération que je me prosterne, et que je baise vos pieds sacrés. " Paris, 17 august 1745.
La réponse du pape à Voltaire était des plus élogieuse. Elle commençait par:
"De Benoît XIV à Voltaire
Benoît XIV pape à son cher fils
Salut et bénédictions apostoliques "
Dites vous que la majorité des études orientalistes qui, à l'exemple de ce que a fait Voltaire,  discréditaient le prophète (PBSL), étaient très bien accueillies par l'église et présentées comme étant des études très sérieuses. 

Sur quoi se base-t-on pour dire que Mohammad (PBSL) était un imposteur ou un anti-christ? Sur la bible?

A croire la bible, et si on se réfère dans l'ancien testament, au livre de Jérémie (chapitre 23), au livre d'Ezéchiel (chapitre 13), au livre de Michée (chapitre 3) ou encore de Esaïe (chapitre 13); et pour ce qui concerne le nouveau testament, si l'on se réfère aux Actes des Apôtres (Actes 5) et à l'évangile de Matthieu au chapitre 10; Si Mohammad (PBSL) avait été un imposteur, ni lui (en tant que personnalité ayant marqué l'histoire de l'humanité), ni son oeuvre n'auraient traversé les siècles pour parvenir jusqu'à nous. 








vendredi 12 août 2011

Islam et orientalisme (3/26)





Mohammad (PBSL) est il prophète ou imposteur? (Partie 2)
Nous essayons ici de répondre à cette question en se référant à la bible hébraïque (l'ancien Testament).

Dans le chapitre 17 de la Genèse, Dieu dit -selon la bible- à Abraham:
"A l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation." Genèse 17:20.
"Je ferai de lui une grande nations" veut dire qu'il recevra la prophétie ainsi que sa descendance tout comme Isaac (que la paix soit sur lui).

Le Deutéronome est encore plus explicite. Il nous rapporte au chapitre 18, les paroles de Dieu à Moïse (que la paix soit sur lui), où il est dit:
" Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai." Deutéronome 18:18.
Il se trouve que les frères des descendants d'Isaac ne sont autres que les descendants d'Ismaël. Il s'agit donc d'un prophète Ismaëlien et non de Jésus (que la paix soit sur lui), qui était lui un hébreux, comme le prétendent certains docteurs chrétiens.

Voyons maintenant du côté des évangiles. Il est dit au chapitre 16 de l'évangile de Jean (et c'est le christ qui parle):


16.7 Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai.16.8 Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement:16.9 en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi;16.10 la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus;16.11 le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé.16.12 J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.16.13 Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.

Ici,  le mot "consolateur" est une traduction du mot Paraclet qui vient du grec Parakletos et qui signifie : défenseur, intercésseur ou consolateur.  Ce qui désigne fort bien, le prophète Mohammad (PBSL). Mais certains traducteurs pensent que Paraclet vient du mot Perikultos qui signifie: "digne d'être loué". Ce qui rejoint à tout point de vue le prénom de Mohammad (PBSL) (En d'autres termes, perikultos signifierait "Mohammad" en grec). 

Mais les chrétiens réfutent cette thèse et disent qu'il s'agit du Saint Esprit et qu'il n'y devrait plus avoir de prophètes après Jésus (que le paix soit sur lui).  Cette thèse contredit l'évangile de Mathieu dont voici les paroles de Jésus au chapitre 7: 

7.15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. 7.16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?7.17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.7.18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.7.19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.7.20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
Si dans cette mise en garde contre les faux prophètes, Jésus n'est pas en train de montrer aux chrétiens comment reconnaître le prophète qui lui succédera, pourquoi pareille mise en garde!?

Dans son livre "Mohammad tel que cité dans les livres des juifs et des chrétiens", non seulement Abdoul-Ahad Daoud (l’ex-révérend et prêtre catholique romain David Benjamin Keldani) revient sur la signification de "paraclet" et démontre qu'il s'agit bel est bien de Mohammad (PBSL), mais attire l'attention sur un passage du livre d'Esaïe, qui bien avant la venue de Jésus, a annoncé celle du prophète Mohammad (PBSL), qui est le prophète illettré. Le verset 29:12 de ce livre dit:
"Ou comme un livre que l'on donne A un homme qui ne sait pas lire, en disant: Lis donc cela! Et qui répond: Je ne sais pas lire." Esaïe 29:12.
Ce qui nous rappelle singulièrement le dialogue qui a eu lieu entre le prophète (PBSL) et Jibril (que la paix soit sur lui) dans la grotte de Hîraa. 

Dieu dit dans le verset 157 de sourate Al-Araf en parlant des juifs et des chrétiens: 
"Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit (mentionné) chez eux dans la Thora et l'Evangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur òte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui; ceux-là seront les gagnants." Coran 7:157.
Ainsi, nous venons de citer les prophéties de trois écrits sacrés qui appartiennent à trois religions différentes. Quand on a, ne serait ce qu'un atome de bon sens, il est très difficile de ne pas se rendre compte qu'il s'agit d'une seule et même personne, à savoir Mohammad (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui ).

Voici donc les réponses à la question que nous nous sommes posée, selon l'esprit d'un musulman. Dans les prochains articles, nous nous pencherons sur les dits et écrits des orientalistes.